
Le système nerveux est un réseau complexe qui constitue le véritable centre de commande et de communication du corps humain. Il est responsable de la régulation de toutes nos fonctions corporelles, allant des mouvements volontaires aux réactions involontaires telles que la respiration ou le rythme cardiaque. Mais comment ce système fonctionne-t-il exactement, et comment la chiropratique peut-elle influencer son fonctionnement ?
Le système nerveux se divise en deux grandes parties : le système nerveux central (SNC) et le système nerveux périphérique (SNP). Le SNC, composé du cerveau et de la moelle épinière, agit comme un centre d'intégration et de commande, traitant les informations sensorielles reçues et envoyant des instructions motrices au reste du corps(1.2). Le système nerveux périphérique (SNP), quant à lui, relie le SNC aux différentes parties du corps par des nerfs périphériques. Ce dernier comprend :
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Le système nerveux somatique, responsable des mouvements volontaires.
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Le système nerveux autonome, qui contrôle les fonctions involontaires telles que la digestion ou la fréquence cardiaque (2).
Les neurones sont les cellules fondamentales du système nerveux. Ils transmettent des signaux électriques sous forme d'impulsions nerveuses. Ces impulsions voyagent via les axones pour transmettre des informations vers d'autres neurones ou vers les muscles et organes(2). Le cerveau traite l'information sensorielle reçue du corps avant d'envoyer des instructions motrices en retour(1).
La chiropratique est une approche thérapeutique qui cible principalement les dysfonctionnements neuro-musculo-squelettiques, avec une attention particulière portée à la colonne vertébrale. Les ajustements chiropratiques visent à restaurer la mobilité normale des segments vertébraux dysfonctionnels (appelés subluxations vertébrales), ce qui influence directement le fonctionnement neurologique(3,4).
Les recherches menées par la Dre Heidi Haavik, chiropraticienne et neuroscientifique reconnue internationalement, ont démontré que les ajustements chiropratiques influencent directement l'activité cérébrale. En effet, ces ajustements améliorent l'intégration sensorimotrice, c'est-à-dire la capacité du cerveau à traiter efficacement l'information provenant des muscles et articulations pour coordonner les mouvements corporels (5,7). De plus, ils favorisent la neuroplasticité, soit la capacité du cerveau à se réorganiser en formant de nouvelles connexions neuronales. Ce phénomène est particulièrement important pour améliorer les fonctions motrices ainsi que cognitives telles que la prise de décision ou l'attention(5).
Une autre découverte majeure concerne l'effet bénéfique des ajustements chiropratiques sur la perception de la douleur chronique. Une étude menée par Haavik a montré que ces ajustements modifient l'activité cérébrale dans les régions impliquées dans le traitement de la douleur, permettant ainsi une meilleure gestion neurologique de celle-ci (5,6). Cela signifie que les soins chiropratiques pourraient contribuer à réduire non seulement les symptômes douloureux mais également à améliorer globalement la qualité de vie en modulant positivement les mécanismes centraux liés à la douleur.
La chiropratique influence également le système nerveux autonome (SNA), qui régule les fonctions involontaires du corps comme le rythme cardiaque ou la digestion. Selon Haavik, les ajustements chiropratiques peuvent améliorer l'équilibre entre les branches sympathique ("combat ou fuite") et parasympathique ("repos et digestion"), favorisant ainsi un état d'équilibre physiologique optimal. Ces effets ont été observés notamment par une augmentation significative de la variabilité du rythme cardiaque (HRV), un indicateur reconnu de bonne santé globale et d'une meilleure gestion du stress(5).
En résumé, grâce aux recherches scientifiques récentes menées notamment par Dr Heidi Haavik, il est aujourd'hui clair que les soins chiropratiques vont bien au-delà du simple soulagement mécanique : ils exercent une influence directe sur notre cerveau et notre système nerveux central. En optimisant l'intégration sensorimotrice, en réduisant efficacement la perception douloureuse chronique et en aidant à réguler le stress physiologique, cette approche permet d'améliorer significativement notre qualité de vie.
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Haavik H., Murphy B. (2012). "The role of spinal manipulation in addressing disordered sensorimotor integration and altered motor control". Journal of Electromyography and Kinesiology, 22(5), 768-776.
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Haavik H., Murphy B. (2011). "Altered sensorimotor integration with cervical spine manipulation". Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics, 33(3), 178-188.
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Haavik H., Niazi I.K., Türker K.S., Flavel S., Kinget M., Duehr J. (2015). "Changes in H-reflex and V-waves following spinal manipulation". Experimental Brain Research, 233(4), 1165-1173.
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Holt K.R., Haavik H., Lee A.C.L., Murphy B., Elley C.R. (2016). "Therapeutic effects of chiropractic care on balance and falls prevention". Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics, 39(4), 267-278.
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Niazi I.K., Türker K.S., Flavel S., Kinget M., Duehr J., Haavik H. (2015). "The effects of chiropractic spinal manipulation on central processing of pain". Journal of Neural Plasticity, PMC6502880.
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Healthdirect Australia (2023). "Nervous System Overview". Consulté sur : healthdirect.gov.au
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Kenhub (2023). "Overview of the Nervous System: Structure and Function". Consulté sur : kenhub.com
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Ideal Spine Health Center (2022). "Your Nervous System & The Effect of Chiropractic Care". Consulté sur : idealspine.com
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Haavik Research (2024). "Enlightening the world about chiropractic". Consulté sur : haavikresearch.com